C’est le temple angevin du carpaccio. Ici, on ne se contente pas de proposer des classiques. Les chefs font preuve de créativité pour imaginer des associations de saveurs audacieuses. On commence par le « trois poivres », viande de bœuf crue, pesto, poivre mignonnette vert et rose. Les fines tranches de viande fondent en bouche. On poursuit avec « le Seguin », pesto toujours, chèvre et noix. Le croustillant sous la dent, la douceur du chèvre. Une réussite. Et comme on a souri et qu’on est gentil, on a droit à un troisième gratuit. On termine avec « l’indien » et ses épices précieuses, sucrées, disposées comme de petites pierres sur la viande. Autre incontournable de la maison, le « tre cento venti », plat ancestral des petites bourgades du sud de l’Italie. Notre pièce de bœuf arrive bleue dans une assiette de terre cuite fumante à 320°. On l’aime plutôt saignante alors on la presse, on la fait tourner contre les parois du récipient, jusqu’à atteindre la cuisson attendue. On a le sentiment d’avoir cuisiné !
Lieu : 16 bis boulevard du Maréchal Foch, 49100, Angers
Italien / pizzeria
Odorico
Une fois passée la porte, on en prend plein les mirettes. Depuis la rénovation, les mosaïques d’Odorico ont retrouvé leur splendeur. Elles scintillent tout autour de nous, du sol au plafond, et révèlent un cadre exceptionnel pour déjeuner. Le mosaïste italo-breton bien connu des Angevins pour ses diverses réalisations a inspiré la carte du restaurant. Le carpaccio de dorade, vinaigrette mangue vanille, tagète passion et guimauve glacée kalamansi est délicat et pictural. On met du temps à y piquer sa fourchette tant l’assiette est belle. Tant de fraîcheur réunie ici ! On poursuit avec la poitrine de cochon confite sauce teriyaki, pickles gingembre, chou rouge fermenté, siphon carotte et huile de rayu. Tout est précis, une cuisine gastronomique dans un décor fabuleux. Ce n’est pas du cinéma, c’est une expérience unique ! Nous reviendrons vite pour tester le brunch.
Une institution à Angers. Avec une cuisine aux accents siciliens s’il vous plaît ! D’ailleurs, l’accent chantant du patron nous emporte déjà à Palerme. On dîne de pâtes sous le portrait de Marcello Mastroianni qui en fait autant. Ambiance ! La cuisine ici est typique et copieuse. L’espace est contraint et les tables resserrées mais le service rapide et le brouhaha fort sympathique. On y croise le Tout-Angers attablé sous les poutres apparentes. En entrée, de délicieuses aubergines panées saupoudrées de feta. La recette semble simple mais on se régale de ces légumes qui ont du goût. Nous poursuivons avec des linguines aux gambas qui nous entraînent loin, le long d’un port dans le sud de l’Italie.
C’est Quai des Carmes, dans un hôtel particulier que Donna s’est installé il y a bientôt 2 ans. Le néon dans la salle du bas donne le ton : « Chi va piano va sano ». Les propriétaires auraient pu ajouter la suite : « Chi va sano va lontano ». Car c’est au cœur de l’Italie que ces derniers ont élaboré leur carte, à la recherche de spécialités, de goûts, d’authenticité et de traditions. Nous avons déjeuné de linguine al vongole, spécialité napolitaine à base de palourdes, de persillade, rehaussées de tomates séchées. Un voyage au travers des saveurs et des textures. Le tiramisu, littéralement « remonte-moi le moral », en une, deux ou trois cuillères pour les plus gourmands, est une célébration du savoir-faire italien. Le mascarpone est à tomber et la présence du café, équilibrée juste comme il faut, incite à en reprendre encore et encore. N’hésitez pas à monter au 2 e étage pour vous promener à l’ombre d’un olivier, dans une cour pavée entourée de fresques. On reviendra aux beaux jours profiter de la terrasse, face au château.
Chez Lela, on aime l’Anjou, l’Italie, le football et le Chili. Une salle agréable et joliment décorée dans un patchwork de photographies, tableaux et broderies chinés. On a bien fait de réserver, la salle est pleine. Au fond, près du bar où sont disposées de grandes bougies, la pièce maîtresse : un four napolitain au feu de bois. La carte est resserrée autour d’une dizaine de propositions de pizzas au levain, et elle change très régulièrement. Les légumes sont bio et les ingrédients proviennent directement d’Italie, des Pouilles pour la plupart. Notre choix : sauce tomate, fior di latte, nduja, la saucisse épicée de porc de Calabre, et pancetta. Une des révélations du plat, c’est que la pancetta a fondu dans le four et fait désormais corps avec le reste de la préparation. La pâte est tendre et croustillante. La bonne épaisseur. On a goûté la Cholula, la sauce piquante du Mexique, qui a relevé le plat juste comme il faut ! Bravo Lela.
C’est une grande maison à étages. Avec un jardin devant et derrière. Des terrasses et des petits coins secrets. C’est un refuge urbain, sur les quais de la Maine à Angers, avec vue sur le château. Un restaurant de cuisine maison haut de gamme, à base de produits locaux, frais et de saison.
Bienvenue à La Crêperie du Château. Après les rues pavées du vieil Angers, une grande pièce du Moyen-âge. Ici la pâte est craquante. On se décide pour l’Auvergnate, un mélange sucré-salé avec sauce au bleu, poire et noix. Une véritable poire pochée qui fond en bouche. Le mariage fonctionne. On teste la galette Jeannot, servie roulée autour d’une saucisse de Bretagne, emmental, oignons caramélisés au cidre, sauce moutarde et roquette. On enchaîne avec la crêpe frangipane maison, comme un avant-goût de galette des rois. On applaudit la sélection de crêpes angevines : la caramande et la quernon dans lesquelles on retrouve des brisures de ces spécialités angevines.
On rentre au Strapontin, on lève les yeux ! Partout, des affiches (Anjou Vélo Vintage, Folies Angevines, journaux bretons, films...). On se croit à Avignon en période de festival. Si le lieu a été refait il y a peu avec les conseils d’un décorateur d’intérieur, son ouverture date de 1962. C’est une crêperie de journée et de début de soirée. Ici les galettes sont « kraz », comprendre sèches et craquantes. Les patrons sont fans de musique et la playlist bien présente est plutôt rock ! Les fournisseurs sont locaux, la farine vient du moulin de Sarré, la cochonnaille de Saint-Barthélémy d’Anjou, le miel de La Pouëze, la glace de chez Les Garçons glaciers. On goûte l’Angevine : petits rillauds, champignons, pommes de terre, tomme angevine, crème moutarde légère ! On trinque avec une bolée de cidre fermier de la ferme du Pressoir à Craon-en-Mayenne. Bonne ambiance sur la place.
Lieu : Place du Ralliement, 2 Rue Saint-Denis, 49100, Angers
Crêperie
La Tablée
C’est dans l’ancien couvent des Cordeliers que se niche la Tablée. Pierres apparentes et expositions d’artistes, le lieu est cosy. Ingrédients locaux et de saison, galettes et crêpes, croustillantes. On découvre qu’une collaboration de longue date existe entre la crêperie et un maître glacier, on teste la Forêt-Noire : chocolat maison, glace griotte, chantilly maison. C’est une explosion en bouche et on sent la finesse de toutes les saveurs. On enchaîne avec la classique beurre-sucre mais couleur locale puisque flambée au Cointreau ! Les flammes de la joie dansent au-dessus de l’assiette. Une excellente soirée.
Lieu : 1 Rue David d'Angers, 49000 Angers, 49000, 1 Rue David d'Angers, 49000 Angers
Crêperie
Marie Mil'goules
Tout au bout de l’impasse, c’est dans un ancien atelier qu’il faut se rendre ! Une ambiance brocante avec des objets du sol au plafond. Au centre de la pièce une très longue table propice aux rencontres et un décor qui semble sorti d’un navire. Crêpes et galettes sont réalisées à base de farine bio bretonne. Outre les recettes traditionnelles, la crêperie propose en soirée des pizzas bretonnes : deux galettes juxtaposées déclinées de quatre façons. Nous avons opté pour celle au chorizo : coulis de tomates, ricotta, poivrons marinés, chorizo et mozarella di buffala. Pour clore ce dîner, nous avons dégusté un verre de China-China. Il s’agit d’une liqueur élaborée à partir de macérations et distillations d’écorces d’oranges. On peut également acheter des crêpes et des galettes nature à emporter et garnir chez soi.
